mercredi 16 décembre 2015

Eugène et Tatiana

Je signe aujourd'hui mon sixième contrat avec Sarbacane - déjà pas mal de livres à deux girafes sur mon étagère. Et celui-ci, venant juste après Les petites reines, est particulièrement poignant - et stressant - à signer...



Merci pour cette passionnante photo. De quel contrat s'agit-il? 

De celui de mon prochain Exprim'.

Et qu'est-ce que c'est que ce prochain Exprim'? 

Alors...

Foire aux Questions:
  • C'est une suite aux Petites reines? Non. 
  • Dis-moi au moins que c'est drôle! Par endroits.
  • C'est glauque comme Comme des images? Non.
  • C'est dur comme La pouilleuse? Non.
  • Il y a des réseaux sociaux dedans et des messages importants sur l'apparence? Euh... non. 
  • Mais je vais bien l'aimer quand même? J'espère.
C'est quoi alors? 

C'est un genre tout nouveau pour moi: une histoire d'amour, tout simplement.

Enfin, tout difficilement, évidemment. Puisque c'est une histoire d'amour.

D'amour heureux?

Il n'y a pas d'amour heureux. Ecoute Françoise.



Disons qu'alors que toutes les histoires de haine se ressemblent, chaque histoire d'amour est (mal)heureuse à sa façon. Celle-ci ne fait pas exception.

Celle-ci, c'est peut-être non pas une, mais deux histoires d'amour, avec un écart au milieu. La première, c'est celle qui s'est mal terminée il y a dix ans. La deuxième, c'est celle qui pourrait commencer quand Eugène et Tatiana se recroisent par accident.

La première fois ils avaient quatorze et dix-sept ans, la deuxième vingt-quatre et vingt-sept. Qu'est-ce qui a changé? Qu'est-ce qui reste?

Et comment ça s'appelle ce livre-là? 

Comme ça:


Cool. Et il sort quand? 

En septembre 2016.

Mais dis donc, Eugène et Tatiana ça me dit quelque chose. Tu les as volés où ces noms-là? 

A Pouchkine. Songe à la douceur est librement, mais très fortement, inspiré d'une histoire qui me hante depuis que je l'ai rencontrée il y a bien des années: Eugène Onéguine - à la fois le poème de Pouchkine et l'opéra de Tchaïkovski.

L'histoire originale est pleine de passion, de sarcasme, de poésie, de clichés, de spleen, de mort, d'amitié, de rêves et d'occasions manquées. C'est donc une histoire, sans doute la plus grande histoire jamais écrite, sur l'adolescence... 


Et de la même manière que l'original - pas pour 'faire comme', mais parce qu'il était impossible de faire autrement - Songe à la douceur est un roman intégralement en vers.

En VERS?

Libres. 

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Rendez-vous donc en septembre 2016... et avant ça, bien sûr, pour des extraits et d'autres détails. En attendant, joyeux Noël, et un de ces jours, promis, je fais un débrief de Montreuil. Mon excuse pour l'actuelle inactivité de ce blog, c'est que je suis dans les cartons et que j'ai des cours à préparer... et que jusqu'à aujourd'hui, j'avais un premier jet de roman à finir. Mais drôle de coïncidence, je l'ai fini ce matin juste avant de signer le contrat...


Пока!

17 commentaires:

  1. Une interview de qualité bien qu'un peu schizophrène ^^ J'adore la prise de risque du thème, et de la forme, donc... j'ai hâte :) Bon courage pour la suite de l'aventure: relecture, corrections, avancées, marche-arrière, doutes, stress, peurs, joies, impatience... *

    *rayez les mentions inutiles

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  2. cette fille est folle.

    génialement folle.

    un roman en vers ...

    et qu'on a hâte de dire en plus, c'est dire !

    bisou

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  3. "Songe à la douceur"... merveille de titre !

    Et pour tout le reste : je ne suis qu'impatience !!! ;-)

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  4. C'est long, septembre 2016, dis donc. Mais qu'est-ce que j'ai hâte !

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  5. Comme tu sais donner envie... c'est pas humain ça ! ;)

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    1. dit-elle!!! qui a écrit Enfantipages pendant tant d'années! :D

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  6. Voilà une belle "invitation au voyage", ce voyage immobile qu'est la lecture. Et parlons tout bas si c'est d'amour. L'inertie des maisons d'édition devient insupportable quand on pourrait tout publier d'un clic, ce clic qui nous a désappris la patience.

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  7. Il n'y a pas si longtemps, tu me disais tes questions sur le fait de te mettre à écrire un nouveau roman, le manque de temps, et mille choses qu'on connaît tous… et pfuit, en quelques semaines, le voilà, ou presque. On l'attend déjà !
    Joyeuses fêtes à toi.

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    1. c'est vrai Cécile! mais l'idée vient du fond des temps (littéralement), je tournais autour depuis longtemps sans réussir à l'attraper. Quand je t'avais parlé la dernière fois, pour moi ce projet n'existait pas encore... il était en gestation pourtant :)

      merci et bonnes fêtes à toi aussi!

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  8. Ah, l'amour, il fallait bien que ça arrive... Mais d'habitude c'est au printemps, non?

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    1. héhé là justement elle oscille entre le plein été et le plein hiver...

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  9. Salut Clémentine,

    Ton article m'a donné envie de lire Eugène Onéguine mais j'hésite entre plusieurs versions. La traduction en anglais de Nabokov (que je vénère) me tente bien. Mais j'ai récemment pris la décision de lire en français autant que possible. Dans quelle version conseilles-tu de lire ce roman ? La traduction française de la collection Folio rend-elle justice à l'oeuvre ? (Comme c'est en vers, j'ai un peu peur...)

    Merci !

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    1. Merci Aylin,
      Celle de Nabokov est généralement considérée érudite et fidèle, mais très 'sèche' et sans âme (étonnamment pour Nabokov). Il y en a beaucoup d'autres en anglais dont les relativement anciennes de Stanley Mitchell et zut je me souviens plus du nom de l'autre. Alexander Johnson? qui sont en vers aussi, et même en vers du même format qu'en russe. En français je pense que celle dont tu parles est celle de Markowicz? (il y a eu un épisode très intéressant des Nouveaux Chemins de la Connaissance dessus). C'est étrange ces alexandrins en effet mais on s'y fait et ça reste fluide. Il y a plein d'autres traductions en prose. J'ai aussi une version bilingue mais je ne me souviens plus du nom du traducteur (et je suis trop flemmarde pour aller la chercher...! je le ferai promis). Le problème c'est que ça reste de la poésie, donc je pense qu'il faut se faire à l'idée que ça sera toujours des sacrifices atroces et quelques inventions géniales ;) je n'ai absolument pas assez de niveau en russe pour prétendre comprendre l'original, donc je pars du principe que si j'ai pu adorer cette histoire sans comprendre l'original, c'est que les traductions ne doivent pas être si mauvaises que ça... cela dit, ma passion pour Onéguine a commencé par l'opéra, et j'ai ensuite lu le roman.

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    2. Merci pour ta réponse ! Je vais tenter Markowicz alors ! Et je jetterai un tympan à l'opéra ;)

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  10. Merci de partager ta réalité avec tes lecteurs : les couv', les contrats, tout ça. C'est bien de pouvoir voir le métier de l'intérieur !

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