Quand je dis que je lis, et pire, que j'étudie la littérature jeunesse - à un haut niveau, en plus, et dans la deuxième-meilleure-université-au-monde - les quidams froncent les sourcils se disent pourquoi, mais pourquoi donc, mais quelle idée. On voit qu'ils turbinent, la fumée leur sort par les oreilles, et puis quelques options rationnelles s'offrent alors à eux pour expliquer rationnellement ce choix:
1) La pauvre fille voulait étudier de la VRAIE littérature, mais elle a échoué. Du coup elle doit se rabattre sur des sujets littéraires moins difficiles pour son petit cerveau. *Adopte une expression compassée et un sourire triste*
2) La pauvre fille nous fait un blocage freudien à six ans et demi d'âge mental. (C'est bizarre pourtant, comme ça, elle a l'air normal). *Adopte une expression anxieuse et un sourire défensif*
3) La pauvre fille est en conflit contre ses parents cadres supérieurs et contre la société en général. Etrange qu'elle ne soit pas gothique en plus de ça. *Adopte une expression agacée et un sourire tordu*
4) La pauvre fille est vénale: elle a flairé le filon, la littérature pour enfants, ça rapporte grave, la preuve, J.K. Rowling est la femme la plus riche du monde, c'est donc ça, elle veut s'en mettre plein les poches en manipulant des gosses pour qu'ils fassent dépenser du fric à leurs parents. *Adopte une expression désapprobatrice et un sourire pas souriant*
Ces explications rationnelles conduisent rationnellement à l'idée rationnelle que vous êtes quelqu'un de pas trop fréquentable.
J'espère montrer sur ce blog qu'il n'y a pas de bonne littérature pour enfants qui ne soit pas aussi de la littérature d'adultes et pour adultes - et que l'on peut et que l'on doit lire les deux, parce qu'elles sont complémentaires et pas ennemies.
Alors à vos bouquins, que ce soit Proust ou Ponti!
Amicalement,
Clémentine Bleue
vendredi 26 mars 2010
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