lundi 22 novembre 2010

Ca y est, je l'ai vu.

Oui, ça y est, j'ai vu ce chef-d'oeuvre du septième art, cette production magistrale tant attendue, j'ai nommé:



Oh comme ils courent vite! Cours Forest! Cours! C'est parce qu'il y a un méchant qui veut les attraper. Le méchant, c'est Voldemort. Alors je sais pas vous mais normalement un méchant, dans ma tête, il a une voix, ben, de méchant. Genre au moins une octave en-dessous du reste de la populace, à la Dark Vador, si vous voyez ce que je veux dire. Non non, pas Voldemort. Le film s'ouvre sur une scène 'terrifiante' où Voldemort à la narine serpentine nous fait tout un blabla qu'il faut grave tuer Harry Potter parce qu'il commence à être relou sérieux, tout ça avec la voix de ma petite soeur de 16 ans. Du coup déjà t'y crois moyen. Mais bon, ce n'est que le début.

Petite remise dans le contexte. Je suis allée voir le film en Angleterre (vu que c'est là que je suis, au cas où t'as pas suivi) et c'est une grave erreur (qui explique que je n'aille jamais au ciné dans ce pays) car les Angliches sont d'une nullité abasourdissante au cinéma. Oui t'as l'impression qu'il est facile d'aller au cinéma et juste d'être au cinéma, petit Français. Mais non, pas du tout. L'Angliche moyen de constitution classique ne peut pas rester en place pendant deux heures à regarder en face. Je jure sur la tête de notre tortue domestique que les 200 personnes de la salle sauf moi ont tous eu besoin à un moment ou un autre d'aller aux toilettes. Je n'ai jamais vu ça de ma vie. C'est genre le cinéma est un hall de gare où tu passes et repasses. Il y avait systématiquement quelqu'un en train de sortir ou de rentrer. Sans compter que ces espèces de débiles profonds avaient des poches remplies de clefs ou de pièces de monnaie, c'était peut-être jour de paie, j'en sais rien, donc t'avais l'impression d'être entourée d'incontinents chroniques et musicaux aux poches cliquetantes. Ah, et luminescents, car ai-je précisé qu'en sortant de la salle ils allument leur portable pour voir le chemin? Ce qui est bien inutile, parce qu'en Angleterre, figurez-vous qu'ils n'éteignent pas les lumières pour le film. Non madame, z'ai peur dans le noir. Tu vois le genre de lumière tamisée qu'il y a pour les 20 minutes de pubs en France? t'as ça pendant tout le film chez les Angliches. O joie! Apparemment, l'Angliche est aussi atteint du syndrome d'incapacité complète de se concentrer pour plus de huit minutes sans vérifier qu'il ou elle n'a pas reçu un texto depuis la dernière fois. Super.

Bref, ça c'était pour vous planter le décor et expliquer pourquoi je n'étais pas tout à fait très bien disposée pour voir ce film dans la splendeur automnale de ma petite ville universitaire. Je vais quand même nuancer quelque peu mes propos, parce qu'il faut le reconnaître, ce film-là est bien meilleur que le précédent. Comme d'habitude, les effets spéciaux sont 'à couper le souffle' et même 'à la pointe de la technologie', ce qui n'a rien d'étonnant vu que chaque minute de film coûte l'équivalent du PIB des îles Caïman. Les acteurs adultes sont bons, les paysages extérieurs sont dignes du Docteur Jivago, bref, il y a des points positifs.

D'un autre côté, et comme d'habitude, il y a absolument zéro émotion du début à la fin de ce film incroyablement clinique. Les trois acteurs principaux ne jouent pas. C'est pas qu'ils ne savent pas jouer, j'en sais rien, mais ils ne jouent pas. Ils disent leurs phrases, un ptit tour et puis s'en va. Aucune émotion, aucune sensibilité, dans une adaptation d'un bouquin qui est très émotionnel à beaucoup d'endroits. Une seule exception, et c'est un ajout des scénaristes, donc pas dans le livre: une scène de danse entre Harry et Hermione, qui est le seul moment des sept films où le jeu robotique des deux acteurs laisse place à un peu de naturel. Très jolie scène et très bonne idée. Pour le reste, leur jeu est mécanique et expéditif, sans aucun intérêt.

L'apogée du film, c'est sans doute le petit dessin animé qui accompagne le récit par Hermione du Conte des Trois Frères. Je ne m'attendais pas du tout à cette petite excusion dans le film d'animation et c'est vraiment très réussi, avec un graphisme très moderne sur tons sépia, de beaux jeux de silhouettes, bref, si seulement tout le film avait pu être aussi léché et sophistiqué je ne lui aurais pas porté le même regard.

Pour une raison ou pour une autre, ils ont eu beau couper le septième livre en deux, ils ont quand même jeté à la poubelle les trois quarts de l'histoire originale. On n'apprendra rien sur Dumbledore et sa famille, sur Grindelwald et sur l'implication des deux sorciers dans la recherche des Reliques. L'action est, encore et toujours, privilégiée, ce qui est normal dans une superproduction mais je rêve d'une réadaptation, dans quelques années, moins blockbuster et qui respecte la complexité du texte original au lieu de rester désespérément linéaire.

La fin est très abrupte et on n'a absolument pas l'impression d'avoir vu un film complet. C'est un demi-film à tous égards. La deuxième moitié arrive bientôt, paraît-il, et il va y avoir encore plus d'action que dans la première. Aucun problème pour une soirée fun entre amis, mais malgré tous leurs efforts, il n'y a aucune chaleur. Ils ne parviendront jamais, je pense, à rendre ces adaptations sensibles, charmantes ou émouvantes.

dimanche 14 novembre 2010

C'est le ouikènde!

... et je fais encore du dessinage avec ma nouvelle boîtàaquarelle que c'est mon copain qui me l'a offerte pour notre anniversaire de quatre ans.





Le problème c'est que dès que je fais du dessin 'sérieux' il ressort très rigide. J'aimerais bien savoir dessiner, genre savoir vraiment dessiner des trucs difficiles avec des effets d'ombre et de style, mais je pense que c'est quasi impossible sans cours de dessin et/ ou école d'art, et je n'ai ni l'un ni l'autre dans mon baluchon. Du coup je dessine toujours les mêmes choses, avec toujours les mêmes outils (après tout, la peinture à l'huile c'est plus difficile et moins rigolo que la peinture à l'eau).

Mais hier je suis allée à un atelier dessin d'une journée quelque part dans Cambridge. C'était rien chouette parce que ce genre de trucs n'arrive pas très souvent à Cambridge, et on n'était que cinq, donc on a eu six heures de cours assez productives. Six heures de cours où il a fallu que je me force à dessiner d'après nature, ce que je ne fais jamais parce que je déteste ça. Oui en général je me dis 'allez c'est bon, je sais à quoi ça ressemble un visage, j'en vois tous les jours' et mon dessin ressemble à un cousin d'E.T. à la mode de Bretagne. Mais en groupe ce n'est pas aussi pénible que toute seule et on a fait des exercices intéressants, genre dessiner sans regarder le papier, dessiner très rapidement, dessiner très lentement, et dessiner quelqu'un avec un marqueur sur du plastique transparent tenu verticalement (essayez c'est très intéressant).

Bref c'était très cool et je me suis acheté une belle boîte de Conté. On verra ce que ça donne.

dimanche 7 novembre 2010

Dimanche matin...

... et au lieu de me mettre à ma présentation Power Point très urgente, je bois mon café en faisant des essais pour Mange-Soeur, un petit projet en cours.

C'est l'histoire d'un petit garçon qui déteste sa petite soeur, mais alors vraiment il l'aime pas du tout du tout. Il comprend pas du tout pourquoi il a fallu qu'elle sorte du ventre de sa maman. Elle était pas bien, là-dedans? Du coup il la mange:



Mais forcément les parents se demandent où est passée la gamine, et le gros ventre de leur aîné les rend soupçonneux:



'Dis donc, qu'est-ce que tu as fait de ta soeur?'

Vous inquiétez pas, l'histoire se finit bien.

mardi 2 novembre 2010

Ré-impressions, le retour!



Regardez-moi cette nouvelle édition des Harry Potter! Oh comme ils sont jolis. Oui oui, je sais, il y a peu de temps je faisais une analyse critique de la réédition de Noel des Twilight, , mais je ne vais pas faire pareil maintenant sous vos yeux ébaubis car, 1) c'est Harry Potter et on ne critique pas Harry Potter, 2) j'ai peu de temps devant moi et 3) ils sont vraiment vachement beaucoup réussis.

Evidemment, j'en ai acheté un (le premier): j'ai donc désormais 21 différentes éditions du bouquin dans mon chez-moi et si vous pensez que je suis une indécrottable geek, vous avez fort raison.

Allez, un ou deux petits commentaires parce que c'est pas tous les jours qu'on entre dans une librairie et qu'on se retrouve nez a reliure avec une nouvelle édition des Harry Potter. On a visiblement un éditeur qui pour le coup se dit: 'Harry Potter est un classique, il faut en faire visiblement un classique'. Donc ils ont embauché une artiste contemporaine mais qui imite le style ancien des 'classiques' des illustrations de contes et légendes. La calligraphie pseudo-manuelle fait signature de manuscrit au lieu de faire police d'écriture. Le design du premier bouquin rappelle Alice au Pays des Merveilles. C'est subtilement fait, mais le papier glacé est légerement jauni, style parchemin. La bordure de la couv fait genre elle est un peu déchirée (message: 'on m'a lu, relu et rerelu'). Le style n'est ni enfantin ni adulte: c'est un entre-deux, comme le public du livre. La quatrieme de couv accueille un pitch pas sulfureux, simple, et quelques citations de journaux, plus une illustration complémentaire.

Voili voilou, c'est bien joli, bien pensé, un beau travail d'édition. J'aime, comme on dit sur Facebook.