vendredi 25 juin 2010

Où est Charlie?

Pour ceux qui suivent l'actu trépidante de ma vie en Outre-Manchie, vous savez depuis le dernier billet que la semaine dernière était May Week, la semaine de l'alcool, des fêtes, de la fin des examens et des robes de bal. Non, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous infliger des photos de robes de bal. D'abord les Anglais ont un goût douteux dans ce domaine-là. Sérieux les trucs en satin avec des noeuds et des strass faut arrêter.

Revenons à nos moutons.

Il se trouve aussi que pendant May Week il sort une édition spéciale du journal de l'université, The Cambridge Student (TCS). Ca fait déjà un bail que je dessine chaque semaine un petit comic strip de quatre cases pour TCS, et cette année le rédac chef m'a demandé de dessiner la une de l'édition spéciale May Week. Il voulait un dessin genre 'Où est Charlie', mais avec plein d'événements de l'actualité récente de Cambridge. Voici donc mon dessin, et ensuite un lien vers le journal en pdf.

Ca ne va vous intéresser que modérément, je vous préviens d'avance, vu que 99% du dessin est constitué de private jokes entre étudiants de Cambridge.

Trêve de bavassages, voilà la bête:



Et voilà un exemplaire du journal en pdf, au cas où vous verriez encore clair entre deux bâillements: cliquez ICI.

mardi 22 juin 2010

Vingt-quatre heures de bande dessinée

Si je n'ai pas écrit depuis plus d'une semaine, c'est que la semaine dernière était May Week: la semaine célébrant la fin des examens à Cambridge. Ca veut dire bals, garden parties, pique-niques, sorties en bateau, et surtout de longues, très longues nuits sans sommeil.

Et étant donné que je suis la présidente du club de BD de Cambridge, May Week c'était aussi, samedi et dimanche, l'événement de l'année: le '24 hour comic', autrement dit 24 heures ininterrompues à écrire et dessiner une BD de 24 pages. On a commencé samedi matin à 9h et on a terminé dimanche matin à 9h. Je viens tout juste de récupérer toutes ces heures de sommeil perdues et mon poignet droit, après deux jours de grève, accepte à nouveau de tenir un crayon. Merci poignet droit. Bref, pour partager avec vous les joies de cet événement ultra geek et très crevant, voici quelques photos de ces 24 heures:



Nous tous (huit bédéistes) au tout début de l'aventure...



Moi après presque 12h de travail (l'horloge au mur indique 20h30!)



Mon ami Luke de LukeSurl.com, accompagné de notre mascotte Théodore le bonhomme en bois!

Et enfin, voici la toute première page (non encore retouchée) de l'histoire de 24 pages que j'ai écrite et dessinée, et qui s'appelle Bridges (Ponts):

lundi 14 juin 2010

J'ai reçu ce matin...

... un gentil email d'Anne Loyer, journaliste et visiblement fan de littérature jeunesse (go team!!!) qui a chroniqué Samiha et les fantômes sur son tout nouveau et déjà beau blog Enfantipages. L'article est ici! Merci beaucoup, Anne! C'est vraiment génial de recevoir un email comme celui-là, surtout quand on est en train de s'escrimer sur un paragraphe de thèse qui sonne pas bien...

Petite réflexion en passant. Je trouve qu'il y a un déséquilibre assez intéressant entre la représentation de la littérature jeunesse dans les médias officiels, payants et professionnels (en général, trois lignes dans la rubrique 'Comment occuper vos boutchous') et la quantité de blogs créatifs et blogs critiques qui existent sur Internet et qui, apparemment, sont très consultés. A part quelques journalistes ovnis passionnés qui peinent à trouver un terrain d'expression grand public, c'est plus ou moins la situation. Je pense qu'il est temps que la presse se rende compte que c'est un sujet qui intéresse les gens, non pas parce que c'est super pratique de balancer un bouquin à Léo pour qu'il se taise un peu, mais parce que c'est une forme d'art en soi. Il est passé le temps où on pouvait dire que la littérature pour enfants n'est que gribouillages sympatoches comprenant de mignons lapinous pour petits êtres semi-débiles. On est dans une période incroyablement galvanisante où notre activité émerge comme un mode d'expression à part entière.

Mon amie Julie, à ce propos, m'a envoyé hier un texte de C.S. Lewis, 'On Three Ways of Writing For Children', qui dit notamment, je traduis:

'Le troisième moyen, qui est le seul que je puisse utiliser, consiste à écrire une histoire pour enfants parce qu'une histoire pour enfants est la meilleure forme d'art pour ce que j'ai à dire; tout comme un compositeur peut écrire une Marche Funèbre non pas dans l'optique d'un enterrement, mais parce que certaines idées musicales qui lui viennent s'incarnent au mieux dans cette forme.'

Je ne suis pas particulièrement fan du bon monsieur Lewis, mais dans cet article il a tout bon.

jeudi 10 juin 2010

Mon humeur en ce moment...

... c'est entre ça



... et ça



C'est 'déjà bien' d'avoir terminé quelque chose, mais ce n'est même pas la moitié du chemin à parcourir... Et ce n'est pas en actualisant ma messagerie vingt fois par minute que ça motive les éditeurs et agents à répondre (ou que ça fait avancer l'écriture de ma thèse, d'ailleurs).

samedi 5 juin 2010

Aliénations



Je me suis toujours dit que quand même je trouverais ça dommage de mourir avant qu'on aie découvert la vie sur d'autres planètes.

Ce matin comme tout autre matin je me réveille la tête pleine de pensées terriennes du type c'est pas juste que moi j'attrape des coups de soleil alors que les autres filles elles bronzent, et est-ce que je vais porter ma nouvelle jupe aujourd'hui (bleue), et zut faut que je finisse ma sous-partie de thèse à envoyer lundi matin et je suis bloquée sur le même paragraphe depuis une semaine, et ras le bol de cette araignée dans les toilettes, et je fais chauffer de l'eau pour mon café, et je me mets comme tous les jours à consulter les News sur Google.co.uk.

Et voilatipa qu'entre deux entrefilets concernant le nouveau boyfriend de Cheryl Cole et la défaite de l'équipe de France face à la Chine, je tombe sur cet article et de ma chaise.

Pour ceux qu'y zont du mal avec la langue de Jane Eyre, il appert d'après deux études publiées aux Etats-Unis que pas mal d'indices concordent pour envisager qu'il puisse exister une forme de vie basée sur le méthane sur Titan, grosse lune de Saturne. Bon évidemment il est fort possible que ce soit un phénomène chimique mais la piste biologique n'est pas à exclure. M'étant relevé de la moquette, je m'empresse de claironner la presque-nouvelle à tout mon entourage, et j'obtiens les réactions suivantes:

- Ah cool. Mais ils en avaient pas trouvé avant, de la vie sur d'autres planètes? Ah bon pasque moi je pensais que c'était déjà fait.

- Boh c'est genre une amibe ou un truc qu'on peut même pas voir.

- Bah je suis sûr que ça va encore pas être vrai.

- Super. Et pourquoi t'as cru que ça m'intéresserait?

Je bée, car personnellement l'info m'enthousiasme un max. Bon d'accord, si y a de la vie sur Titan c'est en effet, sans doute, un truc minuscule qui ressemble même pas à un extraterrestre, mais moi ça me va, pas trop difficile la fille, que ça soit un microbe ou un pachyderme perso je danse quand même la gigue.

Allez, dites-moi que je suis pas la seule à trouver que c'est quand même géantissime comme petit entrefilet! Et si c'était vrai, comme dirait un grand intellectuel de notre siècle?