mercredi 16 octobre 2013

L'argumentum ad parentum

Je vais aujourd'hui vous entreteni d'un type d'argument étonnamment négligé par Schopenhauer dans L'Art d'Avoir Toujours Raison.

An argument left unexplored by Schopenhauer in The Art of Always Being Right.





C'est impossible, je n'ai jamais tort.

Cet argument, c'est l'argumentum ad parentum, ou argument du 'en tant que parent, je.'

Comment ça fonctionne? Mais comme ça:

A: Ce que je veux dire, c'est que ce livre est critiquable pour son sexisme.
B: Mais ma petite Phlox l'adore!
A: Je ne dis pas que les enfants ne l'adorent pas, je dis qu'il est problématique d'un point de vue idéologique.
B: Eh bien elle, elle n'en a rien à faire de l'idéologie.
A: Il est fort possible qu'elle ne la remarque pas.
B: Les enfants remarquent tout. Ils ont un sixième sens. Ce sont des créatures magiques dotées d'une miraculeuse clairvoyance.
A: Oui, sans doute, mais, euh...
B: Vous avez des enfants?
A: Non.
B: Ah, si vous en aviez vous sauriez. Là vous n'en avez pas donc vous ne savez pas.
A: Ah ok.
B: Vous savez, à une époque, j'étais comme vous; je croyais tout ce qu'on disait. Par exemple, je croyais fermement qu'on pouvait éduquer ses filles pour qu'elles ne soient pas girly, pour qu'elles soient pareilles que les garçons. Mais ensuite j'ai eu Phlox, et peu à peu j'ai compris que j'avais tort. Je l'observe beaucoup, vous savez. Elle est naturellement attirée par le rose, et déjà à deux ans elle m'aidait avec enthousiasme à mettre la table et à nettoyer la maison.
A: Bon, ben faut croire que les essentialistes ont raison alors.
B: A une époque, je pensais qu'il n'y avait pas d'instinct maternel, que c'était juste un mythe, mais quand j'ai pressé Phlox contre ma poitrine pour la première fois, que j'ai retiré mon soutien-gorge pour sortir mon téton et que...
A: Sinon on peut changer de sujet, aussi, c'est toujours possible.
B: J'adore mes enfants.
A: Ah bon? C'est marrant, j'aurais jamais deviné.
B: Vous, vous détestez les enfants, non?
A: Non, je...
B: Ben si, vous les détestez, vu que vous passez votre temps à critiquer tous les livres qu'ils aiment.
A: Je n'ai rien contre les enfants.
B: ALORS OU SONT VOS ENFANTS?
(etc.)

J'exagère à peine, et n'allez pas croire que ce genre de conversation se restreint aux after-party passablement éméchées après une longue journée de communications. Non non. Ca peut arriver à tout moment, comme par exemple lors de la séance de questions en plein milieu d'un colloque international.

Voici un exemple réel (et promis, non exagéré) d'un argumentum ad parentum d'une magnitude assez stupéfiante entendu l'année dernière lors d'un colloque.

La communication présentait une lecture marxiste du mythe du Père Noël. Juste après, une main s'est levée, avec au bout une dame entre deux âges, qui a posé, texto, la question suivante:

'Vous avez des enfants?'

La femme relativement jeune qui venait de présenter a tellement écarquillé les yeux qu'on a cru qu'ils allaient tomber à l'intérieur de son crâne et qu'il faudrait qu'on les lui remette en place dans la tête en les collant avec de la cire à l'instar de l'épisode de la poupée dans Les Malheurs de Sophie. Finalement elle a balbutié: 'Euh, je... je ne crois pas que c'est une question à laquelle je devrais répondre.'

Pas du tout perturbée, la dame a repris: 'Bon, d'accord. Mais c'est juste que franchement, vous parlez de toutes ces choses-là, mais moi j'ai des enfants, et vous ne prenez pas du tout en compte la magie de Noël, ce moment magnifique pour eux, ça se voit dans leurs yeux...'

Ca se voyait surtout dans les yeux de la présentatrice qu'elle était prête à assommer la questionneuse à coups de MacBookAir. Donc apparemment il y a des gens pour qui ça ne pose aucun problème, en plein milieu d'un colloque universitaire, de partir dans des exemples tirés de leur propre expérience fortement originale d'avoir dupliqué la moitié de leurs gènes à l'aide d'une personne de l'autre sexe. Et, encore pire, de demander comme ça, cash, à la personne en face d'eux, si elle a, elle aussi, réussi cet incroyable exploit.
  
Et si la jeune femme ne pouvait pas avoir d'enfants? Et si elle avait perdu un enfant? On n'a pas franchement envie d'entendre ce genre de révélations en plein milieu d'un colloque. Et si elle ne voulait tout simplement pas d'enfants? Est-ce que ça invaliderait sa lecture marxiste du mythe du Père Noël? Même quand les gens ne demandent pas directement si la personne a des enfants, l'argumentum ad parentum est sans doute plutôt douloureux pour les universitaires qui pour des raisons qui leur sont propres n'ont pas voulu ou n'ont pas pu avoir d'enfants, et/ou ont eu des expériences parentales plutôt traumatisantes, et n'ont aucune envie d'en parler. Oui, il est possible qu'ils continuent leurs travaux théoriques sur l'enfance et la littérature jeunesse sans qu'on leur assène à longueur de temps qu'ils sont incomplets sans la pratique et l'expérience de la parentalité. 

A ce que je sache, dans les congrès internationaux sur les hémorroïdes, on demande rarement à un spécialiste, 'Eh, scusez-moi, mais est-ce que vous avez vous-mêmes des hémorroïdes, hein?' Mais le fait est qu'en éducation, et en littérature jeunesse, ce genre de questions est chose courante. (Enfin, concernant les enfants, hein, pas les hémorroïdes. Ca serait encore plus chelou.)

Bref, non à l'argumentum ad parentum, pour les raisons suivantes et tant d'autres:

  • L'argumentum ad parentum fait la joie des réacs. Une constante de ce genre d'argument, c'est la justification implicite du patriarcat, de la 'peur de l'étranger', etc. Même des gens un minimum intelligents arrivent à dire, apparemment innocemment, qu'en 'observant' leurs gamins ils ont 'bien vu' que les garçons préfèrent les fusils ('Même quand je lui donne des poupées il en veut pas! alors!'), que leurs bébés ont plus peur du facteur noir que de la boulangère blanche, etc., et hop on retourne tous à l'essentialisme le plus primaire dans la joie et la bonne humeur. 
  • L'argumentum ad parentum est une forme de discours religieux, dans le sens où il est impossible de le réfuter. Si tu n'es pas Parent, tu ne peux pas Savoir car tu n'es pas Parent. Si tu es Parent, cependant, il t'est aussi impossible de Savoir, car tu ne te rends pas compte que mes enfants ont plus raison que les tiens. Tout ce que tu peux dire c'est que tu tolères ma foi avec respect, mais que tu appartiens quant à toi à la Secte des Non-Parents, ou à la Secte des Parents-Qui-Ont-Des-Enfants-Qui-Ne-Sont-Pas-Les-Miens, et dans les deux cas tu ne peux pas Savoir. 
  • L'argumentum ad parentum puise son origine dans la conviction intime et délirante qu'il est impossible que mes propres enfants aient tort, soient sous influence, ou soient déficients de quelque manière que ce soit. Si Toscane, Amaryllis et Cyprien agissent de cette manière, c'est parce qu'il est de l'ordre de la Nature de l'Enfance d'agir ainsi. Ils sont les porte-étendards de la Vérité de l'Enfance. Si je les observe avec attention, j'entrerai en contact avec le concept d'enfance dans toute sa pureté. Et c'est un concept magique et mystique (qui change brutalement, d'ailleurs, à l'adolescence; c'est beaucoup plus marrant d'écouter les parents se plaindre de leurs ados).
  • Personne n'aime l'argumentum ad parentum, même ceux qui s'y adonnent avec le plus d'énergie. D'ailleurs c'est sans doute eux qui haïssent le plus ce type d'argument - quand ce sont d'autres Parents qui l'utilisent. Ca se voit dans leurs sourcils tout froncés que ça les énerve à fond quand quelqu'un d'autre a le culot de sortir un argumentum ad parentum avant eux. Ca se voit qu'ils ont envie de s'écrier: 'Hého! C'est mon argument, ça!'. Et de donner leur version des faits à eux, la seule vraie, pure et véritable Image de l'Enfance. 
Parfois il s'engage un match de ping-pong verbal entre deux adeptes de l'argumentum ad parentum ('Mais moi ma fille...' 'Alors ça c'est très intéressant, parce que moi mon fils...') qui superficiellement s'attache à formuler un argument universitaire, mais qui en fait tend à démontrer la supériorité de l'un sur l'autre quant à ses nombreuses réussites en tant que parent d'enfants en tous points superbes.

L'argumentum ad parentum se décline en argumentum ad grand-parentum, tantum et onclum, marrainum et parrainum, et enfin le trop mignon argumentum ad grande-soeurum ou grand-frerum, qui est particulièrement développé chez les doctorants qui s'imaginent avec angoisse qu'ils faut qu'ils s'y mettent s'ils veulent entrer dans la clique. Dont moi.

Les questions qui contiennent un argumentum ad parentum ne sont pas des questions, ce sont des histoires de famille. Les réponses qui contiennent un argumentum ad parentum ne sont pas des questions, ce sont des histoires de famille. L'argumentum ad parentum n'est pas un argument, c'est une anecdote.

Ca ne me dérange pas le moins du monde d'écouter des histoires de famille et des anecdotes rigolotes à l'heure du café et des gâteaux. Mais quand je vais à un colloque je veux être libre d'analyser le sexisme et la discrimination raciale présents dans le livre préféré de ta gamine sans que tu le prennes comme une attaque personnelle contre son goût littéraire. Je veux être libre de dire que la fascination qu'on a pour l'enfance est due davantage à un déplacement d'angoisses existentielles qu'à la valeur objective des êtres humains qui les cristallisent, sans m'entendre dire que je comprendrai un jour quand je serrerai le fruit de mes entrailles gluant de placenta (ou pire) entre mes bras tremblants.

Ah oui, et les épisiotomies, si on pouvait éviter le sujet. Si possible.

Parce que j'ai fini par googler le truc l'autre jour et je...?

episiotomy

 Hein?

24 commentaires:

  1. T'es forte.
    Et en plus, t'es drôle.
    C'est quand même sacrément chouette d'avoir l'impression de devenir plus intelligente, tout en se marrant.
    Merci Clem' !

    (et l'épisiotomie... euh... non, rien)

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  2. Phlox ?
    On dirait le nomd'un médicament contre les remontées gatsriques, non ?

    "et enfin le trop mignon argumentum ad grande-soeurum ou grand-frerum" (là je m'en remets pas, je ris encore)

    Pourquoi on a tellement l'impression d'être intelligent quand on a fini de lire tes articles ? hein ? why ?

    Tu as tout à fait raison, je

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  3. merci ! le nombre de fois où on me demande de justifier pourquoi je n'ai pas d'enfant alors je ne lis et blogue la littérature jeunesse... sans compter qu'à mon âge, ceci n'est pas " normal "... bref un article qui me fait du bien dedans. Comme d'habitude !

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  4. ha merci pour vos commentaires sympas! Séverine les phlox sont des fleurs sans grand intérêt http://fr.wikipedia.org/wiki/Phlox_%28flore%29 qui ont en effet un nom fort peu ragoûtant! Carole... je compatis...

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  5. On apprend et on rigole, ouais c'est tellement bien de venir ici. Et impressionnant. Si si

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  6. GENIAL ! Ta mere doit etre drolement fiere de toi :'-)

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  7. tu n'aimes pas les enfants, donc, c'est ça ? Non parce que je n'ai pas le temps de lire ton article, je dois admirer le fruit de mes entrailles qui beugle avec ses potes devant un jeu vidéo ultra bruyant.

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  8. Ah, comme tu as raison! Et, ah, comme je me reconnais...
    Cela dis, je pense qu'il est important de prendre en compte le regard des enfants sur les livres, et que, pour ce faire, il est nécessaire d'observer les enfants. Pas les siens (surtout pas les siens) mais les autres, aller lire dans les écoles, dans les crèches, partout où ils sont et les écouter, les observer. Ce qu'ils nous montre n'est pas (loin s'en faut) l'Analyse juste du livre. Mais ça peut (à mes yeux ça doit, même) nourrir notre réflexion sur l'album.

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  9. "Dites-moi, avez-vous déjà écrit un chef-d'oeuvre"
    "Euh, non."
    "Alors COMMENT pouvez-vous parler de Stendhal??"

    Oui, bah alors là, on est bloqués, dis donc.

    Merci, c'était super drôle, et ça ne donne pas trop envie d'avoir des enfants (surtout s'il s'appellent Toscane ou Amaryllis, brrrr)

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  10. J'ai bien ri aussi ^^ par contre si tu me permets une toute petite critique...il me semble que les parents, quand ils en reviennent à leur progéniture c'est effectivement pour parler d'eux sur le registre de l'anecdote, mais à mon avis ce n'est pas en terme de "j'ai des enfants j'ai raison" "tu n'as pas d'enfants tu as tort" ou quelque chose comme ça. C'est ça mais en surface. En profondeur c'est à mon avis beaucoup plus douloureux et ambivalent de la part des parents qui s'affichent haut et fort "que" comme des parents. Pour moi le lien n'est pas si évident avec le "côté réac" c'est un raccourci je trouve. Il y a derrière ces revendications à "être parent" quelque chose de très défensif ( et offensif) du côté de la souffrance réelle. Ton article fait penser, donc! Et je suis complètement d'accord avec toi: il n'est pas nécessaire d'en passer par tous les rôles de la vie pour les comprendre et les écrire ( sinon quid des loups-garous, grand-mère et aliens ?) merci pour ton article.

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    1. ah c'est vrai en effet, c'est les gens pour qui la parentalité est un aspect vraiment prépondérant de leur existence qui se livrent à des 'arguments' comme ça. Tout à fait d'accord avec tes observations. Le côté réac je l'ai vu chez des parents qui pourtant sont entièrement progressistes dans tous les domaines et qui seraient épouvantés de se voir cataloguer réac, mais leurs discours quand ils concernent les enfants se mettent directement dans cette catégorie... pas tous heureusement.

      Par contre en tant que loup-garou, je ne suis pas d'accord avec ton dernier point.

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    2. Oui je vois ce que tu veux dire sur ce côté réac te je le partage!! ô combien!
      concernant mon dernier point...un NB pour moi : "éviter de rencontrer une clémentine bleue les soirs de pleine lune"

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    3. Merci Clémentine pour ce post que je découvre avec un peu de retard; Je vais cependant dans le sens de Marie-France, je trouve sa réflexion très juste quand elle dit "En profondeur c'est à mon avis beaucoup plus douloureux et ambivalent de la part des parents qui s'affichent haut et fort "que" comme des parents." et qu'il y a de la souffrance réelle. Et je pense que c'est à prendre en compte si on veut comprendre pourquoi la personne fait bloc dans son argumentation; finalement n'y a t-il pas un peu (de manière différente) le même manque de prise de distance quand on désigne certaines personnes comme "réacs" ou "progressistes"?
      Je trouve également que les parents sont trèèèèès souvent malmenés, certainement très chiants parfois, mais je ne comprends toujours pas comment on peut aider les enfants sans aimer un peu leurs parents ;) (là, je dévie de ton article, c'est plus une réflexion perso suite à de très nombreux articles, réactions, que je lis/vois sur ce terrible rôle/statut/vécu de parent)

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  11. Alors moi... tu sais ce qui me donnes tant de joie à avoir ma fille (outre que ce soit mon bb d'amour :p), c'est d'expérimenter par moi-même comment l'influence de son éducation et de son environnement déterminent ou non ses goûts et ses choix. Toutes mes théories se sont pr l'instant vérifiées ^^ Enfin bref, pas besoin d'avoir d'enfants pr écrire sur ou pour eux. Il suffit de ne pas oublier qu'on en fut un nous aussi :) (Et les observer en catimini c bien aussi ^^) Et puis comme ça, pas d'épisio ni autres horreurs...

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  12. Toi, Clémentine, tu me scotches à chaque post ! C'est énorme ! Merciiiii

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  13. Merci pour tous ces commentaires, c'est vraiment cool de vous lire.

    La question de l'observation des enfants, nécessaire ou pas à la pratique de l'écriture pour les enfants et/ou à la critique de la littérature jeunesse est hyper intéressante. Elle nécessiterait presque son propre billet de blog... :p

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  14. Je comprends pas bien le rapport entre les arguments défendus dans le blog et la photo de l'épisio. Personnellement, je trouve ça aussi méprisant/insultant/déplacé qu'une photo de fissure anale à la fin d'un papier contre le mariage pour tous: une façon de réduire toute une catégorie de personnes et leurs arguments au ridicule des conséquences physiologiques d'une expérience physique. Pas très cool pour quelqu'un qui prétend lutter contre l'essentialisme

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    1. Certes... désolée si ça vous choque, mais ce blog-ci fait dans ce genre d'humour. Ce blog-ci est également peu amène envers les gens qui publient en anonyme.

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    2. perso je trouve que l'allusion à l'épisio est parfaitement justifiée : c'est un classique de l'argumentation du parent (de la mère en l'occurrence) que de se draper dans son statut de guerrière de la maternité, qui a enduré les mille maux physiques plus ou moins répugnants de la grossesse et de l'accouchement. pouvoir s'en targuer, c'est se placer au dessus du lot commun, et donc être inatteignable à la critique (si t'as pas vomi tes tripes pendant 9 mois, si t'as pas attrapé des hémorroïdes en poussant très fort, t'as rien à me dire). et je dis ça, parce que justement j'ai des enfants, et que je connais bien la connivence assez agréable que ce genre d'anecdotes d'anciennes combattantes génère.

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  15. Bien écrit bien vu... Je l'ai tellement entendu cet argument-là... Et son corollaire : un jour, quand j'étais formatrices à l'IUFM, je reçois dans ma classe une stagiaire qui a été reçu par la "filière" des mères de trois enfants... En voyant les cahiers des élèves ( j'étais en maternelle à l'époque) elle s'écrie l'oeil humide " Oh!! ça doit faire de jolis souvenirs pour les mamans". Les bras m'en sont tombés....

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  16. Ça me fait soudain penser que l'éducation nationale facilite l'accès à ses prétendants parents de plusieurs enfants, je crois qu'à partir de trois, il y a qq dispenses lors des concours.
    On y retourne, si tu as des enfants, tu sera un bon prof.

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