Salut la blogosphère,
(J'aime bien dire ça, ça fait la meuf qui a des Google Analytics de folie)
Me revoilà après une longue absence quasi inexcusable, sauf que c'était la rentrée et que j'ai dû me concentrer vachement très fort pour être gentille avec la maîtresse et apporter des bonbons à la récré pour me faire des copains et des copines. Voici donc un billet sous forme de liste de choses qui m'arrivent pour tenir au courant les trois quidams qui suiveraient vaguement mes élucubrations:
1) Je suis désormais une étûdiânte en dôctôrât, ce qui veut dire qu'entre moi et le Saint Graal d'Académiland il ne reste que trois petites années de travail. Après je me reposerai toute ma vie. Mais le programme est intense, entre thèse proprement dite et conférences parallèles en Europe et en Amérique. Si je parviens à surnager, je finirai un jour par devenir Dr Beauvais, mais pour obtenir ces deux petites lettres il faut d'abord que j'en écrive près de cinq cent mille.
Anecdote du jour: premier cours avec les nouveaux doctorants, le prof annonce qu'il faut écrire un compte-rendu de lectures de 6000 mots pour décembre, une Américaine lève la main:
'Oui, excusez-moi, juste pour savoir, 6000 mots, ça fait combien de pages?'
Bleh.
2) Etant la nouvelle coéditrice du journal de l'assoc féministe de Cambridge, je me suis rendue comme de bien s'accorde à la grande fête des assocs qui a lieu chaque année dans un grand gymnase de la ville et sert, en gros, à embrigader le plus de première-années possibles dans ce qui nous semble être une juste et noble cause. Pendant trois heures j'ai donc agité des tonnes de prospectus sous le nez des passants en hurlant 'WOMEN'S CAMPAIGN! WOMEN'S CAMPAIGN! Are you interested in the WOMEN'S CAMPAIGN???'.
Le bon côté des choses, c'est qu'on a eu des centaines de signatures. Le côté amusant des choses, c'est la réaction des mecs qui passaient par là. Dès que les deux mots 'women' et 'campaign' atteignaient leurs pavillons oculaires, on les voyait pâlir et s'écarter ostensiblement des prospectus du diable comme s'il se fût agi d'une variété particulièrement perverse de virus de la grippe A. Une fois ou deux, j'ai réussi à attraper dans mon filet invisible un possesseur de chromosomes XY pour lui communiquer ce message plein de bon sens: 'L'association est aussi ouverte aux hommes, on peut être un homme et être féministe, tu sais!'. Peine perdue. On aurait dit que le petit bout de papier allait leur brûler les doigts. Surtout les gros joueurs de rugby. C'était genre la fin du monde de se faire accoster par une nana pensant qu'ils étaient du style à rejoindre la cause des féministes.
Le plus drôle, c'est quand ces malabars se faisaient ensuite accoster, juste à côté de moi, par le représentant des étudiants gays, lesbiens, trans et bi de Cambridge. Masculinité trucidée à tout jamais, les pauvres tas de viande s'en allaient ensuite tout rouges et en faisant rouler leurs semblants de muscles. On a bien rigolu.
3) Côté écritures, de nouvelles choses se préparent, mais pour l'instant l'emploi du temps ne permet que quelques tapotis de clavier par jour.
4) SCOOP DE PORTEE INTERNATIONALE! Nous avons désormais dans notre jardin une splendide colonie d'écureuils noirs. Il paraît que c'est une nouvelle variété. Ils se bastonnent avec les écureuils gris un truc de fou. Ils sont beaucoup plus beaux alors j'espère qu'ils gagneront à la fin. Pour suivre en temps réel la bataille intra-jardinale des écureuils noirs et des écureuils gris, ou pour recevoir des mises à jour sur ce combat à mort entre grignoteurs de noisettes, appelez le 3630.
5) Sous le prétexte fallacieux que l'on appelle 'mode', les première-années et les deuxième-années se baladent dans le tout-Cambridge chapeautés de bonnets-panda. Si vous ignorez ce qu'est un bonnet-panda, en voici un:
NO COMMENT.
Allez les amis, c'est tout pour aujourd'hui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire